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Quartet

Petit événement : Dustin Hoffman réalise son premier film à 75 ans. Malheureusement, Quartet est une comédie engoncée, aussi insolente que la mère-grand des contes de fée. L’entreprise est trop sage, elle manque d’audace et d’impertinence. Beaucoup de bons sentiments et finalement peu d’émotion.

Synopsis : Dans une maison de retraite pour musiciens et chanteurs d’opéra, l’arrivée de la diva Jean Horton perturbe les pensionnaires, surtout son ex-mari qu’elle n’a pas vu depuis 15 ans.

Quartet - critiqueQuartet est un film sur une maison de retraite accueillant des vieux musiciens et chanteurs d’opéra, réalisé par Dustin Hoffman, 75 ans. Tout cela semble annoncer quelque chose de très policé, et malheureusement, c’est effectivement le cas.

Certes, Quartet nous dit qu’il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux, pour pardonner, pour renaître, pour chanter, pour profiter de la vie, et pour mettre en scène son premier long métrage. Mais le feel good movie sent fort la naphtaline, non pas par son sujet guindé ou par son vénérable casting, mais par la raideur de son scénario et la mollesse de sa mise en scène.

Dustin Hoffman ne prend aucun risque, il semble faire ses gammes dans une comédie « so british » d’un classique à tomber par terre (et rester grabataire). On rit avec un dentier.

L’intrigue est souvent forcée et maladroite : les personnages changent d’avis radicalement, et trop vite. Il suffit d’une nuit à Reginald pour pardonner ce qu’il pensait impardonnable, et d’une autre nuit à Jean pour envisager ce qu’elle disait inenvisageable.

On sent les efforts d’Hoffman pour donner du souffle à son film : chaque scène dans le quotidien de Beecham House est un joyeux bordel, les dialogues fusent et l’énergie déborde, à l’opposé de l’idée qu’on se fait généralement d’une maison de retraite. Pourtant, cet enthousiasme ne paraît pas toujours naturel, et on comprend trop bien la volonté du réalisateur de donner une seconde jeunesse à ses personnages. De même, on est peu convaincu par l’acte de transmission de l’ancienne à la jeune génération, montré de façon trop illustrative.

Malgré les meilleures intentions qui soient, Quartet est trop académique, donc poussiéreux. C’est lors du générique de fin que Dustin Hoffman s’approche le plus de son objectif, quand des vieilles photos nous montrent les acteurs du film au sommet de leur gloire. Alors, l’émotion nous effleure : certes ils sont encore capables de porter une œuvre de cinéma avec talent, mais personne ne peut rien contre les ravages du temps.

Note : 3/10

Quartet
Un film de Dustin Hoffman avec Maggie Smith, Tom Courtenay, Billy Connolly, Pauline Collins, Michael Gambon et Sheridan Smith
Comédie – Royaume-Uni – 1h38 – Sorti le 3 avril 2013

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Les Amants passagers

Après le dérangeant La Piel que habito, Almodovar revient à la légèreté de ses débuts avec une comédie soi-disant débridée. Sauf que tout sonne faux. Comme si une petite voix répétait en boucle au cours du film : « c’est débridé c’est débridé c’est débridé… ». Artificiel, pompeux et terriblement creux, Les Amants passagers est un avion sans pilote, condamné au crash.

Synopsis : Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico. Chacun en profite pour faire des aveux inattendus.

Les Amants passagers - critiqueAlmodovar revient à la pure comédie avec Les Amants passagers, dans lequel il convoque de nombreux habitués de son cinéma pour des numéros d’acteur qui se veulent ébouriffants.

Sauf que dans cet avion en toc, la farce tourne à vide. Chaque personnage a sa petite histoire à réciter, son petit problème à résoudre, qui vient toujours comme un cheveu sur la soupe. Comme si le réalisateur espagnol n’avait décidément rien à raconter et comptait entièrement sur des personnages hauts en couleur.

On sent le scénariste essayant sagement de fabriquer, pour chacun des personnages de l’avion, une petite anecdote bien à lui, des petits enjeux qui viendraient pimenter l’ensemble. Et le film n’est que ça : une succession d’intrigues secondaires jamais intéressantes qui ne trouvent aucune résonance les unes avec les autres.

L’action se perd dix minutes durant dans les rues d’Espagne pour nous conter des événements périphériques d’une banalité à faire peur. Quand cette aventure devient un cul-de-sac, Les Amants Passagers remonte à bord et s’intéresse arbitrairement à un autre protagoniste, à une autre histoire qui tournera court comme la précédente. L’enchaînement révèle un cruel manque d’idées et de cohérence.

On lit ici et là que le cinéaste aurait voulu faire de la situation de l’avion de son film une métaphore de celle de son pays. Vu sous cet angle, on est devant un objet lourdingue et grossier et on se dit que décidément Almodovar n’avait rien à en dire.

Jamais drôle, jamais profond, jamais prenant, Les Amants passagers est un calvaire de 90 minutes. Les récits ne mènent nulle part et finalement, on s’en fout. Ils pourraient tous se crasher, untel pourrait mourir, untel et untel pourraient tomber amoureux ou coucher ensemble qu’on aurait toujours qu’une envie : que ça finisse au plus vite.

Quant aux gags et aux personnages en eux-mêmes, ils sont d’une vacuité impressionnante. On dirait qu’Almodovar parodie son propre cinéma. L’outrance est artificielle, les répliques « osées » sont faibles et consensuelles, et les homosexuels du film sont tellement too much qu’ils deviennent vite agaçants et caricaturaux.

On retient quand même un plan : la caméra parcourt doucement l’espace lugubre d’un aéroport abandonné tandis que seule la bande sonore nous avertit d’un atterrissage compliqué.

Le reste est une accumulation de clichés et d’anecdotes artificielles, sans début, sans fin, sans but, sans inspiration, d’une pauvreté embarrassante, comme l’annonçait déjà la scène d’ouverture entre Penélope Cruz et Antonio Banderas, d’une banalité consternante. Le pire film de Pedro Almodovar.

Note : 0/10

Les Amants Passagers (titre original : Los Amantes pasajeros)
Un film de Pedro Almodóvar avec Javier Cámara, Carlos Areces, Raúl Arévalo et Lola Dueñas
Comédie – Espagne – 1h30 – Sorti le 27 mars 2013

Queen of Montreuil

Un phoque, une robe rose bonbon, une grue qui surmonte Montreuil, une urne funéraire, autant d’éléments improbables pour cette fable de crise économique, perchée entre le réalisme cru et les coïncidences rocambolesques. Mais à vouloir absolument superposer les vignettes cocasses, Queen of Montreuil sonne malheureusement assez creux.

Synopsis : Agathe, qui vient de perdre brutalement son mari, ne sait pas quoi faire de ses cendres. L’arrivée inopinée chez elle de deux islandais pourrait l’aider à surmonter le deuil…

Queen of Montreuil - critiqueUne jeune femme en deuil rencontre deux islandais, un jeune homme et sa mère bloqués à Paris, et décide de les héberger. En quelques jours, la mère se fait employer en tant que conductrice de grue. Tout dans Queen of Montreuil est aussi simple que cela, les choses se font et se défont ainsi, sans autre raison que l’envie et l’intuition du moment.

Les bizarreries s’accumulent pour dresser un portrait léger et vivant d’une petite communauté de gens qui vivent les uns avec les autres, dans l’absurdité de l’instant. Tout ici doit être loufoque, et tant pis si les personnages finissent par manquer de consistance à force de frivolité.

Alors certes, tous ces seconds rôles farfelus sont parfois drôles et attachants, mais ils ne se différencient pas vraiment les uns des autres, ils répondent tous à la même logique d’insouciance et de folie douce, jusqu’à ce que la fantaisie de l’ensemble paraisse forcée.

L’ouvrier de la grue, la maitresse du mari, le gardien de zoo, le fétichiste des robes, tous entrent et sortent de l’histoire sans rien y changer vraiment, chacun compose sa partition anecdotique, créant une vignette qui n’a pour fonction que d’ajouter encore un peu d’étrangeté dans le scénario.

Caruso et Ulfur sont des personnages creux, ils introduisent dans la vie d’Agathe de nouveaux éléments incongrus, un arbre généalogique (autour duquel se crée un délire très artificiel) ou un phoque (plus réussi). Et puis il y a Anna, dont l’énergie un peu exagérée nous séduit autant qu’elle nous agace. C’est aussi le cas de Florence Loiret-Caille : parfois son air à côté de la plaque nous touche vraiment, d’autres fois elle en fait un peu trop.

Le projet entier semble paradoxalement manquer d’authenticité. A force d’accumuler un tas de petits éléments disparates et saugrenus, le film fait décalé mais ne l’est pas vraiment. Pour quelques moments drôles et tendres (notamment ceux impliquant le voisin fauché), on reste le plus souvent sceptique devant cette comédie désordonnée et un peu longuette.

Note : 3/10

Queen of Montreuil
Un film de Solveig Anspach avec Florence Loiret-Caille, Didda Jonsdottir et Úlfur Ægisson
Comédie – France – 1h27 – Sorti le 20 mars 2013

40 ans : mode d’emploi

Dans 40 ans : mode d’emploi, Judd Apatow ausculte les difficultés d’un couple embourbé dans la vie, devenu déjà « vieux » alors qu’il n’a que 40 ans. Le film est une succession de gags plutôt réussis mais rarement novateurs. Il manque quelque chose à cette comédie pour être plus qu’un amusant numéro de plus sur l’American way of life.

Synopsis : La vie de famille de Pete et Debbie, mariés, deux enfants, alors qu’ils découvrent la crise de la quarantaine.

40 ans : mode d'emploi - critiqueIl n’y a pas vraiment d’intrigue ni d’enjeu dramatique dans 40 ans : mode d’emploi. Pas de début, pas de fin, pas de problème à résoudre et très peu d’évolution des personnages. Il s’agit plutôt d’une mosaïque de moments mis les uns à côté des autres pour dessiner le portrait d’un âge, la quarantaine, et d’un mode de vie, la famille.

Dans ce long film à sketches, les seconds rôles ont la part belle car ils sont tous les héros de l’une des petites histoires qui composent l’ensemble. Il y a Sadie et Charlotte, les filles du couple, dont les rapports sont devenus complexes depuis que Sadie est une adolescente. Il y a Desi et Jodie, les vendeuses qui travaillent dans le magasin de Debbie : entre la bombe sexuelle successful et la petite mollassonne complexée, les relations ne sont pas non plus au beau fixe. Et puis il y a les pères du couple : d’un côté, Larry, trop présent, le parasite par excellence, et de l’autre son opposé, Oliver, trop absent, un riche médecin qui a pourtant coupé les ponts avec sa première famille il y a des années.

Et puis il y a Ronnie, le pote glandeur, Jason, le coach-gourou, Catherine, la mère d’élève cinglée (on retrouve Melissa McCarthy, qui nous avait déjà bien fait rire dans Mes meilleures amies) et Graham Parker (le vrai), une ancienne gloire de la musique qui aura bien du mal à permettre au label de Pete de prospérer (on doit noter les nombreuses références musicales du film, souvent excellentes).

Et puis il y a Debbie et Pete, qui se disputent encore et encore au sujet des enfants, de l’argent, du sexe, de leur âge, de leurs goûts musicaux (peut-être le sujet le plus pertinent du film) ou de leur régime alimentaire. Un tas de petites choses du quotidien qu’il faut régler pour arriver à se supporter, précondition à l’amour.
Le film semble constamment hésiter entre une méchanceté un peu cynique et des bons sentiments très consensuels. Il adopte un entre-deux artificiel, essayant de faire émerger d’un enchaînement de gags plus ou moins réussis la vérité d’une vie de couple.

Globalement, le rythme est plutôt bon et les différentes péripéties rendent les personnages attachants. Entre farce amusante et film de mœurs mélancolique, entre les stéréotypes d’usage et quelques moments très vrais, 40 ans : mode d’emploi semble hésiter entre décrire et parodier la réalité. Dans la grande tradition des comédies de remariage américaines, le film défend le couple envers et contre tout (et c’est plutôt réjouissant) : malgré tout, c’est là que se trouve le bonheur, là que se trouve le lieu le plus sûr pour se protéger des autres, toujours étrangers.

Mais jamais Apatow ne propose vraiment quelque chose de nouveau : on a plutôt le droit à une compilation habile de situations déjà vues et bien menées. Comme souvent dans ce genre de comédies américaines, tout converge vers une grande fête en plein air. Malheureusement, celle-ci n’a pas le mordant espéré, et le film se termine un peu en queue de poisson, laissant l’impression qu’il aurait pu prendre fin une demi-heure plus tôt ou plus tard sans que rien ne soit fondamentalement différent.

Trop inspiré par les sitcoms et leur mécanique rodée, Judd Apatow manque un peu d’inventivité pour vraiment nous séduire. Et comme en vérité, tout ce qui pourrait être subversif est vite écarté dans un sourire attendri, 40 ans : mode d’emploi se révèle finalement un peu trop lisse.

Note : 4/10

40 ans : mode d’emploi (titre original : This is 40)
Un film de Judd Apatow avec Paul Rudd, Leslie Mann, John Lithgow, Megan Fox, Maude Apatow, Iris Apatow, Chris O’Dowd, Jason Segel, Melissa McCarthy, Graham Parker et Charlyne Yi
Comédie – USA – 2h14 – Sorti le 13 mars 2013

Au bout du conte

Quand le prince de Cendrillon devient le petit chaperon rouge… Jaoui et Bacri examinent toute l’influence des fables sur nos comportements et nos vies bien réelles. Dur de démêler le vrai du faux, les convictions fondées qui nous permettent d’avancer des croyances qui nous figent. Au bout du conte se déploie dans cette incertitude en une merveille d’humour et d’intelligence.

Synopsis : Il était une fois…. une jeune fille qui croyait au grand amour ; une femme qui rêvait d’être comédienne ; un jeune homme qui croyait en son talent ; son père qui ne croyait en rien.

Au bout du conte - critiqueLe dernier film d’Agnès Jaoui s’intéresse aux croyances, à toutes ces petites légendes qui nous influencent forcément un minimum, que l’on soit un mystique assumé ou un rationaliste affirmé. Comment en serait-il autrement? Certes il y a la religion, mais pas seulement. Tous nous sommes éduqués dans un nuage de fables et de récits merveilleux. Du Père Noël à Cendrillon, nous apprenons à croire ou à remettre en question, souvent même à croire puis à remettre en question les mêmes choses.

Les histoires nous entourent, qu’elles soient mythologiques, littéraires ou bien le simple fruit du récit d’un proche. Entre les souvenirs, les ouï-dires, les rêves et les fantasmes, il s’agit toujours de croire, d’interpréter, d’essayer de démêler le vrai du faux.

Au bout du conte repose sur 4 personnages, du plus cartésien à la plus fantasque, chacun se débattant avec son propre monde et les quelques proches qui le peuplent.

Il y a d’abord Pierre (Jean-Pierre Bacri n’innove pas vraiment mais il est comme toujours excellent, peut-être plus drôle encore que d’habitude), le pur rationnel dont la vie prend une tournure inattendue quand il se met à se soucier malgré lui de la prédiction d’une voyante. Il a beau n’y attacher aucune crédibilité, il n’arrive pas à ne pas y penser. Victime d’un conte qu’il sait faux, il sombre petit à petit et se remet en cause. Autour de lui, deux femmes qui l’ont aimé mais qui n’arrivent pas à percer la carapace.

Ensuite il y a Sandro, le fils de Pierre, qui ne croit pas… en lui. Pas vraiment misanthrope comme son père, il souffre pourtant d’une difficulté à communiquer similaire. Il se débat tout du long pour dire des choses importantes aux gens qui l’entourent (notamment les musiciens de son orchestre, sans doute les personnages les plus sincères du film), le plus souvent sans y arriver.

Marianne a voulu l’indépendance. Tout comme Pierre, elle se rend compte au cours du film qu’il n’est pas si agréable d’être seul. Elle est entourée d’un ex-mari encore amoureux et d’une petite fille victime d’une subite foi religieuse, comme l’expression d’un malaise et d’une insécurité. Marianne est aussi un personnage faible qui croit à toutes sortes de choses, sa croyance la plus encrée étant celle de sa propre incapacité à se débrouiller. Elle aussi victime d’idées fausses, elle voit son personnage perdre peu à peu en importance.

Enfin, il y a sa nièce, Laura, interprétée par une Agathe Bonitzer lunaire et magnétique. Il y a chez l’actrice une douce bizarrerie qui donne à ses personnages une singularité touchante. Laura croit à tout, ce qui revient un peu à ne croire en rien. A force de vouloir vivre dans un conte de fée, elle en brise toutes les règles et réduit le merveilleux à son bonheur égoïste. Elle est la fausse héroïne du film, l’anti-modèle, le fantasme superficiel. Son monde se compose de chimères : sa mère n’a pas d’âge, son père n’existe que par ce qu’en disent les journaux, l’homme qui la fascine est un archétype du vide et de ses beaux atours.

D’un côté du spectre (le côté Bacri), des solitaires qui peinent à créer des liens véritables avec les autres, à l’autre bout (le côté Bonitzer), des gens séduisants, très entourés, qui ne se soucient que d’eux-même et de leur image. Ce qui les intéresse, ce n’est pas ce qu’ils croient, mais ce que croient les autres. Leur système de pensée s’accorde ensuite à leurs désirs dans le seul but de renforcer leur confort égoïste.

Alors oui, la croyance irrationnelle est une absurdité et pourtant, difficile de ne pas être victime de mirages tant le monde est peuplé de mythes faciles et séduisants et tant il est aisé de prêter foi à ce qui semble combler notre ignorance. Mais la vérité réside du côté de la sincérité et des convictions réfléchies. La foi est souvent un masque pour justifier des désirs mal assumés.

Et si l’amour est aussi un fantasme, être sincère permet de lui donner corps. Au bout du conte s’en prend notamment à la fidélité sexuelle, considérée comme un mensonge rassurant. Le film renvoie dos à dos la solitude-indépendance et l’amour des contes de fée. Le couple oui, l’amour libre aussi, voici le programme défendu par Agnès Jaoui. Quant aux croyances, elles sont superficielles. Ceux qui croient essaient de se protéger en créant des cathédrales de mensonges. Pierre lui-même, le non-croyant par excellence, ne croit-il pas, à ce moment-là de sa vie, pour se protéger des autres qui l’envahissent? N’arrête-t-il pas de croire justement quand il arrive à s’ouvrir?

Au bout du conte est un film follement intelligent, une comédie remarquablement construite et pertinente, drôle et rafraichissante. Ses deux principales armes : des dialogues extrêmement bien écrits et des acteurs tous excellents. On n’a pas autant ri intelligemment au cinéma depuis longtemps.

Jaoui et Bacri sont au meilleur d’eux-mêmes. Certes leur cinéma ne se révolutionne pas mais il se précise. Et au bout du conte, ils se font les observateurs tendres et attentifs d’une humanité d’autant plus fragile qu’elle se cramponne à des mythes.

Note : 8/10

Au bout du conte
Un film d’Agnès Jaoui avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Agathe Bonitzer, Valérie Crouzet, Arthur Dupont, Dominique Valadié, Benjamin Biolay et Laurent Poitrenaux
Comédie – France – 1h52 – Sorti le 6 mars 2013